Que le meilleur gagne
Dans une lettre commune, les responsables de la concurrence de la Commission européenne, de l’autorité des marchés et de la concurrence britannique, de la Federal Trade Commission et du ministère de la Justice états-uniens dessinent des principes d’action partagés pour préserver la concurrence sur le marché de l’IA.
Les gendarmes européen, états-unien et britannique de la concurrence s’inquiètent des risques générés par le développement actuels de l’intelligence artificielle.
Dans une lettre commune publiée le 23 juillet, la commissaire européenne à la concurrence Margrethe Vestagher, la directrice générale de l’Autorité britannique des marchés des de la concurrence Sarah Cardell, le responsable de la concurrence au département de la Justice des États-Unis Jonathan Kanter et la directrice de la Federal Trade Commission (FTC) Lina Khan appellent à travailler à un environnement commercial « équitable, ouvert et compétitif » dans le domaine des modèles de fondation d’IA générative et des produits d’IA.
Les co-signataires décrivent l’intelligence artificielle comme un point d’inflexion technologique, c’est-à-dire un moment susceptible « d’introduire de nouvelles manières d’entrer en concurrence, catalysant des opportunités, de l’innovation et de la croissance ». Les autorités discernent cela dit une variété de risques pour une concurrence juste, contre lesquels elles affirment veiller. Parmi ces derniers :
- la restriction d’éléments essentiels pour le développement des technologies d’IA ;
- que les sociétés jouissant déjà d’une place privilégiée sur les marchés numériques préemptent ou étendent ce pouvoir sur le marché adjacent de l’intelligence artificielle « en tirant parti des effets de réseau et de rétroaction pour accroître les obstacles à l’entrée et nuire à la concurrence » ;
- que l’absence de choix d’acheteurs, parmi les créateurs de contenus, aboutissent à une situation de monopsone ;
- et que l’IA soit développée ou utilisée « de manière à nuire aux consommateurs, aux entrepreneurs, et à d’autres partis prenantes du marché ».
En conséquence, les autorités s’accordent sur trois principes essentiels pour assurer la concurrence : le traitement équitable, l’interopérabilité et le choix.