Sandisk, vétéran de la mémoire Flash, a célébré son indépendance nouvelle lundi 24 février, à l’occasion de son retour sur le Nasdaq, la deuxième bourse américaine. La société conclut ainsi un long processus de séparation engagé avec son précédent propriétaire, le spécialiste du disque dur Western Digital, qui conserve tout de même 19,9 % des parts de la nouvelle entreprise.
« Le nouveau Sandisk est sur le point de façonner et de transformer le monde numérique dans lequel nous vivons, et nous restons concentrés sur l’exploitation de nos atouts pour stimuler la croissance à long terme de notre entreprise et de nos actionnaires », s’est réjoui David Goeckeler, ancien patron de Western Digital, passé aux commandes de Sandisk à l’occasion de la scission.
Sandisk connait déjà la bourse : la société s’était lancée sur les marchés en 1995, sept ans après sa création, en Californie. C’est d’ailleurs à cette occasion qu’elle avait abandonné son nom d’origine, SunDisk, au profit de la marque qui perdure aujourd’hui.

En 2015, changement de braquet. Les acteurs historiques du disque dur ont achevé leur mouvement de concentration, et les trois qui se partagent l’essentiel du marché lorgnent vers les spécialistes de la mémoire Flash. Toshiba vient de racheter OCZ, quand Western Digital pose 19 milliards de dollars sur la table pour s’offrir Sandisk.
Fin 2023, on apprend que la lune de miel a assez duré. Western Digital annonce son intention de séparer ses activités disque dur (HDD) de celles consacrées à la mémoire Flash, en redonnant à Sandisk son indépendance.
« WDC estime que le potentiel à long terme et la valorisation globale de ses franchises HDD et Flash seront renforcés grâce à la séparation de son portefeuille actuel en deux sociétés indépendantes. Chaque société disposera d’une base financière solide, d’une feuille de route d’innovation convaincante, d’une orientation stratégique affinée et d’une équipe de direction expérimentée », s’en expliquait l’entreprise dans un document préparatoire adressé au gendarme de la bourse américain, la SEC.
Sandisk a de son côté présenté (PDF) ses gammes de produits et sa feuille de route le 11 février dernier à l’occasion d’un événement dédié aux investisseurs. La société y fait valoir les atouts industriels que lui confère sa coentreprise avec le japonais Kioxia, et mise notamment sur le développement des infrastructures dédiées à l’IA pour soutenir sa croissance sur le marché entreprises.
