Quantcast
Channel: Next - Flux Complet
Viewing all articles
Browse latest Browse all 2363

Le New York Times va utiliser l’IA générative dans certaines tâches éditoriales

$
0
0
Le New York Times va utiliser l’IA générative dans certaines tâches éditoriales

Les responsables du quotidien américain ont diffusé une note en interne qui ouvre la voie à l’utilisation de l’intelligence artificielle générative par la rédaction, notamment pour les tâches de SEO ou de diffusion sur les réseaux sociaux, mais aussi des suggestions de rédaction.

Le New York Times a une relation plutôt tendue avec les éditeurs d’IA générative. Rappelons que le prestigieux journal américain a, dès décembre 2023, attaqué OpenAI et Microsoft pour avoir entrainé leurs modèles de langage sur des millions de ses articles. La procédure est d’ailleurs encore en cours. Moins d’un an plus tard, le journal a aussi attaqué la startup Perplexity, toujours pour l’utilisation de contenus copyrightés.

Mais il semble que la direction du journal voie aussi dans l’intelligence artificielle (et notamment l’IA générative) des opportunités pour faire évoluer les outils de ses salariés.

Les salariés du média poussés à utiliser l’IA générative

Selon le média Semafor, elle a récemment envoyé un email à la rédaction pour donner de nouvelles consignes concernant cet outil : « L’IA générative peut épauler nos journalistes à révéler la vérité et à aider plus de gens à comprendre le monde. Le machine learning nous aide déjà à publier des informations que nous n’aurions pas sorties autrement, et l’IA générative a le potentiel de renforcer encore plus nos capacités journalistiques », indique le document.

Les salariés du journal sont encouragés par la direction à utiliser des outils d’IA générative pour créer des titres SEO, des résumés, des promotions pour leur audience mais aussi des suggestions de modification de texte, faire du brainstorming ou encore de l’analyse sur des documents.

Une liste d’outils proposée

L’entreprise propose une liste blanche d’outils d’IA générative que peuvent utiliser ses salariés. On y retrouve GitHub Copilot, NotebookLM et Vertex AI pour générer du code et créer des applications, autant que les produits Amazon et l’API d’OpenAI (et pas ChatGPT) via le compte business du journal, mais « uniquement avec l’approbation du service juridique de l’entreprise ». Le procès n’étant pas encore fini, le média semble garder ses distances avec cette dernière.

Le New York Times propose aussi des outils développés en interne : un « ChatExplorer » mais aussi un outil appelé Echo qui permet de résumer les articles, briefs et outils interactifs du média.

Semafor explique que les documents fournis à la rédaction proposent une liste d’exemples de prompts utilisables :

  • Combien de fois Al est mentionné dans ces épisodes de Hard Fork ?
  • Pouvez-vous réviser ce paragraphe pour le rendre plus concis ?
  • Imaginez que vous publiez cet article du Times sur Facebook. Comment feriez-vous la promotion de cet article ?
  • Résumez cet article du Times d’une voix concise et conversationnelle pour une lettre d’information.
  • Pouvez-vous proposer cinq titres optimisés pour les recherches pour cet article du Times ?
  • Pouvez-vous résumer cette pièce écrite par Shakespeare ?
  • Pouvez-vous résumer ce rapport du gouvernement fédéral en termes simples ?

Mais avec modération

Mais l’entreprise resterait en retrait d’une utilisation plus poussée de l’IA pour la rédaction d’articles, notamment pour des raisons d’infraction au Copyright mais aussi la divulgation de sources. Pour ces raisons, les journalistes sont priés de ne pas utiliser l’IA pour rédiger ou relire de manière significative.

Selon Semafor, certains employés du journal restent sceptiques face à l’usage interne de l’IA. Rappelons que le CEO de Perplexity, Aravind Srinivas, avait ironiquement proposé ses services pour remplacer des salariés du service IT du média l’année dernière alors qu’ils étaient en grève demandant une augmentation de leurs salaires.

Le Guardian signe avec OpenAI et va utiliser ChatGPT Enterprise

L’IA générative continue de faire son bonhomme de chemin dans les rédactions. Du côté du Guardian, la direction a annoncé vendredi 14 février avoir signé un partenariat avec OpenAI. Celui-ci, comme les accords signés par de nombreux média maintenant comme Le Monde, le groupe de presse espagnole Prisa Media et l’américain Conde Nast, permet à OpenAI d’utiliser les articles du média comme source de son chatbot en faisant de courts résumés.

« Dans le cadre de ce partenariat, les reportages et les archives journalistiques du Guardian seront disponibles en tant que source d’informations dans ChatGPT, parallèlement à la publication de courts résumés et d’extraits d’articles attribués » explique le Guardian. Le journal ajoute qu’il va déployer, via cet accord, la version ChatGPT Enterprise du chatbot d’OpenAI « pour développer de nouveaux produits, fonctionnalités et outils ».


Viewing all articles
Browse latest Browse all 2363

Trending Articles