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Le sommet de l’IA se clôture avec la signature d’un texte sans les États-Unis

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Le sommet de l’IA se clôture avec la signature d’un texte sans les États-Unis

Un texte signé par 58 pays permet à Emmanuel Macron et au Premier Ministre indien Narendra Modi de clôturer le sommet sur une note géopolitique. Utilisant les termes d’ IA « ouverte à tous, inclusive, transparente, éthique, sûre, sécurisée et digne de confiance », ce texte signé sans les États-Unis est surtout un symbole.

Un communiqué émis par l’Élysée et mis en ligne [PDF] par la Mission permanente de la France auprès des Nations unies signale que 58 pays ont signé une déclaration commune à l’issue du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle. Deux autres signatures apparaissent pour faire le comptes de 60 signataires : l’Union européenne et la Commission de l’Union africaine.

Théâtre géopolitique

Comme l’explique l’AFP, ces deux jours ont été l’occasion d’un théâtre géopolitique où deux visions ont été affichées. D’un côté, les 58 pays signataires dont la France et l’Inde, les deux nations co-présidentes du sommet mais aussi la Chine.

De l’autre côté, les États-Unis et le Royaume-Uni n’ont pas voulu signer. Le nouveau vice-président américain JD Vance a, au cours du sommet, dénoncé une « régulation excessive » qui « pourrait tuer une industrie en plein essor ». Reprenant la dépêche de l’agence de presse, Libération ajoute qu’il a « mis en garde contre les partenariats avec les « régimes autoritaires  » dans une référence à peine voilée à la Chine ». « S’associer avec eux revient à enchaîner votre nation à un maître autoritaire qui cherche à infiltrer, s’installer et s’emparer de votre infrastructure d’information », a-t-il affirmé.

Des « grandes priorités » sans engagement concret

Dans leur texte, les 58 pays affirment des « grandes priorités » sans pour autant formaliser d’engagements concrets :

  • Promouvoir l’accessibilité de l’IA pour réduire la fracture numérique.
  • Veiller à ce que l’IA soit ouverte à tous, inclusive, transparente, éthique, sûre, sécurisée et digne de confiance, dans le respect des cadres internationaux.
  • Permettre l’innovation dans le domaine de l’IA en créant les conditions propices à son développement et en évitant la concentration du marché, soutenant ainsi le redressement industriel et le développement.
  • Encourager un déploiement de l’IA qui ait une incidence positive sur l’avenir du travail et des marchés du travail et qui ouvre des perspectives de croissance durable.
  • Rendre l’IA durable pour les populations et la planète.
  • Renforcer la coopération internationale et promouvoir la coordination de la gouvernance internationale.

Le texte explique qu’une « grande plateforme et un incubateur de l’IA d’intérêt général, pour soutenir, amplifier, réduire la fragmentation entre les initiatives publiques et privées sur l’IA d’intérêt général et combler la fracture numérique » a été lancée par le Kenya, l’Allemagne, le Chili, la Finlande, la Slovénie, la France, le Nigeria, le Maroc et l’Inde.

Ces pays soulignent dans ce texte qu’ils ont discuté « pour la première fois lors du Sommet et dans un format multipartite des questions liées à l’IA et à l’énergie » et qu’ils reconnaissent « la nécessité d’améliorer nos connaissances communes sur les effets de l’IA sur le marché du travail ».


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