Bloomberg a révélé lundi que l’Autorité de la concurrence française avait ouvert une enquête relative à Microsoft et plus précisément aux conditions selon lesquelles l’éditeur met les résultats de Bing à disposition d’autres moteurs de recherche.
D’après le média américain, qui dit tenir ses informations de sources proches du dossier, le gendarme de la concurrence chercherait à évaluer si Microsoft ne dégrade pas intentionnellement la qualité des résultats de recherche transmis à ses clients tiers, au profit de son propre moteur de recherche. Pour ce faire, l’Autorité aurait notamment entrepris d’interroger les opérateurs de moteurs avec lesquels travaille Microsoft.

Les résultats de l’enquête devraient permettre à l’Autorité de déterminer si la situation justifie l’ouverture d’une procédure plus formelle. Contactée par Next, elle n’a pour l’instant pas donné suite à notre demande de précisions.
Sur un marché français où Google représente environ 90 % des usages, difficile d’imaginer que l’Autorité utilise l’argument de l’abus de position dominante. Microsoft occupe toutefois une position nettement plus significative sur le marché, bien plus confidentiel, de la syndication de résultats de recherche.
Bien qu’ils aient récemment annoncé leur alliance autour d’un projet d’index de recherche européen, les moteurs Qwant et Ecosia s’appuient encore aujourd’hui sur les données fournies par Bing (même si Ecosia pioche aussi dans l’index de Google). Brave Search exploitait lui aussi les résultats de Bing jusqu’en avril 2023. En parallèle de ses propres outils d’indexation spécialisés, DuckDuckGo s’appuie quant à lui toujours de façon significative sur Bing pour ses résultats généraux et sa recherche d’images.