Sarah Connor ?

En plein renforcement de ses liens avec l’administration états-unienne, OpenAI a annoncé sa participation à un « programme de sécurité nucléaire ».
Open AI a conclu un accord avec les Laboratoires Nationaux du département de l’Énergie des États-Unis pour utiliser ses modèles d’intelligence artificielle (IA) dans un « programme détaillé de sécurité nucléaire ». En pratique, rapporte CNBC, 15 000 scientifiques travaillant au sein de l’une de ces institutions auront accès aux modèles o1 du constructeur.
Directeur d’Open AI, Sam Altman a expliqué lors d’un événement organisé à Washington et intitulé « Construire pour gagner : économie de l’IA », que le partenariat permettrait de se « concentrer sur la réduction des risques d’une guerre nucléaire et sur la sécurisation de matériel et d’armes nucléaires partout sur la planète ».
Domaine sensible pour modèle halluciné
Fuites de données sensibles, production de fausses informations assenées dans des formulations pleines d’aplomb, voire textes sans queues ni têtes… Le projet soulève de nombreuses questions dans la mesure où les modèles d’OpenAI ont démontré de nombreuses failles au fil des mois.
Des ordinateurs dédiés à la défense nationale, connectés à ce que certains présentent comme de nouvelles formes d’intelligence… Comme l’ironise Futurism, cela ressemble fort au scénario de Terminator. Mais au-delà des cauchemars de science-fiction, le partenariat tout juste annoncé s’inscrit dans un travail de long terme d’OpenAI pour renforcer ses liens avec le gouvernement des États-Unis.
Le 28 janvier, OpenAI rendait ainsi publique la plateforme ChatGPT Gov, un service mettant l’accent sur la cybersécurité pour faciliter l’accès des agences gouvernementales à ses produits. Une semaine plus tôt, la société faisait aussi partie des leaders du projet à 500 milliards de dollars Stargate, annoncé en grande pompe par le nouveau Président du pays… et suscitant rapidement l’ire du patron de xAI Elon Musk.
Nouvelle levée de fonds
Plus largement, l’entreprise tisse des liens avec des gouvernements répartis partout sur la planète, de l’armée israélienne à l’État japonais. Softbank et OpenAI organisaient en effet ce 3 février un événement réunissant plus de 500 sociétés japonaises représentantes de toutes sortes d’industrie. Le but, selon Nikkei : créer ensemble l’infrastructure d’IA du pays.
Softbank est très proche des intérêts d’OpenAI : il en est aussi financeur. Le 30 janvier, le Wall Street Journal rapportait le projet d’un nouveau tour de financement de 30 milliards de dollars mené par la holding japonaise. L’opération porterait la valorisation d’OpenAI, qui n’a pas prévu d’être rentable avant 2029, à 300 milliards de dollars.