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Alors que l’électricité va connaitre une baisse de prix importante pour certains clients à partir du week-end prochain, le Journal du CNRS revient sur les réseaux électriques intelligents pensés « pour mieux distribuer les énergies renouvelables ». La question du stockage est aussi abordée.
Un rappel avant de plonger dans le cœur du sujet, Gilles Debizet (aménagiste et prospectiviste des flux au laboratoire de sciences sociales PACTE du CNRS) revient sur les grandes lignes du fonctionnement du réseau électrique en France :
« La gestion des réseaux électriques est aujourd’hui répartie entre les gestionnaires du Réseau de transport d’électricité (RTE) et ceux des réseaux de distribution (Enedis et les gestionnaires locaux de distribution, comme GreenAlp, à Grenoble). Ils mobilisent d’ores et déjà des centaines de milliers de producteurs d’électricité d’envergure locale ou individuelle, qui seront vraisemblablement des millions dans quelques années ».
Et on ne parle ici que des producteurs et des gestionnaires de réseaux, pas des dizaines de fournisseurs auprès desquels les clients s’abonnent. Pour certains, ce ne sont que des interfaces commerciales, y compris chez ceux proposant de l’énergie verte.
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Puissance produite = puissance consommée + pertes
Revenons à nos électrons. Contrairement à l’eau ou au gaz que l’on peut facilement stocker, le réseau électrique repose en grande partie sur une contrainte physique : pertes mises à part, la puissance consommée doit être égale à celle produite.
RTE a publié la semaine dernière le bilan (provisoire) de la production d’électricité française, à 536,5 TWh. Dans le mix, la production nucléaire représentait 67,4 % à 361,7 TWh, l’hydraulique 13,9 % à 74,7 TWh, l’éolien 8,7 % à 46,6 TWh et le solaire 4,3 % à 23,3 TWh.