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Une école privée d’ingénieurs ouvre une voie de recrutement féminine

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Une école privée d’ingénieurs ouvre une voie de recrutement féminine

Alors que la part de femmes décroît dans les filières françaises de sciences, technologies, ingénierie et mathématiques, l’EPF engineering school ouvre une filière de recrutement 100 % féminine.

La part de femmes dans les filières mathématiques et scientifiques continue de décroître en France : à la rentrée 2024, elles ne représentaient que 16 % des admis contre 21 % en 2023.

En France, malgré les dispositifs mis en place pour tenter de les attirer, la proportion de femmes diplômées dans les sciences, technologies, ingénierie et mathématiques a baissé de 6 % entre 2013 et 2020 alors qu’elle augmentait de 19 % dans le reste de l’Europe.

Pour tenter de pallier le problème, l’EPF Engineering School vient d’obtenir l’accord du ministère de l’Enseignement supérieur pour ouvrir sur Parcoursup 50 places supplémentaires à ses 600 places ouvertes sur concours. 


Ces 50 places seront attribuées selon un recrutement distinct, réservé à de futures bachelières (qui ont jusqu’au 13 mars pour soumettre leur candidature pour rejoindre l’un des quatre campus, à Paris-Cachan, Troyes, Montpellier ou Saint-Nazaire).

Mission historique

Juridiquement, des universités ou de grandes écoles publiques ne pourraient pas mettre en place de telles mesures, rappelle Le Monde.


Mais l’EPF (anciennement École polytechnique féminine) engineering school, gérée depuis 1991 par une fondation reconnue d’utilité publique dédiée à la formation des femmes dans le domaine scientifique et technique, bénéficie d’une « protection constitutionnelle » dû à son historique, explique son directeur général Emmanuel Duflos au quotidien.

Créée en 1925 par Marie-Louise Paris, l’École polytechnique féminine avait déjà permis d’ouvrir ce champ d’étude à une plus grande diversité, alors que la quasi-totalité des écoles d’ingénieurs françaises restaient réservées aux garçons.

Devenue mixte en 1994, ses équipes pensaient que « le chemin était acquis pour atteindre la parité ».
Loin s’en faut : les écoles d’ingénieurs n’accueillent actuellement que 29 % des filles. L’EPF en compte de son côté 33 %, contre 40 % en 2011. 
Elle se fixe un objectif de parité à 2028.


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