Après de nombreux reports, la fusée New Glenn de Blue Origin a finalement pris son envol dans la nuit de mercredi à jeudi (jeudi matin heure française). Lancée depuis Cap Canaveral, elle a rempli l’objectif principal affiché par l’entreprise de Jeff Bezos, à savoir atteindre l’orbite spatiale dès son vol inaugural.
« Le deuxième étage est sur son orbite finale après deux démarrages réussis des moteurs BE-3U », précise l’entreprise. Le premier étage de la fusée, qui faisait quant à lui l’objet d’une tentative de récupération dans l’océan Atlantique, a finalement été perdu pendant la descente.
S’il s’agit sans doute d’une déception pour Blue Origin, l’entreprise rappelle qu’elle a toujours affirmé que son objectif premier était d’atteindre l’espace en toute sécurité, la récupération du booster n’étant envisagée que comme une « cerise sur le gâteau » en cas de succès.

Blue Origin revendique jusqu’ici 22 vols réussis avec sa fusée New Shepard, mais celle-ci, destinée à des vols touristiques, se contente de franchir la ligne de Karmán, à 100 km d’altitude.
New Glenn et sa mission NG-1 constituent sa première tentative de réellement atteindre l’espace. La société devient ainsi le premier acteur du « new space » à réaliser cet objectif dès son vol inaugural.
Une première d’ailleurs saluée par Elon Musk, patron de SpaceX, que Blue Origin a vocation à directement concurrencer avec New Glenn.