Apprends à compter avec le nucléaire : CP0, CP1, CP2, P4, P’4, N4, EPR

Le réacteur nucléaire de Flamanville a produit ses premiers électrons ce week-end. C’est le premier d’un nouveau genre en France et le quatrième au niveau mondial. L’occasion de revenir sur cet EPR (Evolutionary Pressurized water Reactor), ses promesses, retards et déboires.
Ce samedi 21 décembre 2024 à 11h48, les équipes d’EDF « ont réalisé la première connexion au réseau électrique national de l’EPR de Flamanville ». Le réacteur a produit 100 MW de puissance électrique, loin des 1 600 MW de sa puissance nominale.
« Un évènement historique »
« C’est un évènement historique pour toute la filière nucléaire française. Le dernier démarrage d’un réacteur en France remonte à celui de Civaux 2, il y a 25 ans », affirme Luc Rémont, PDG d’EDF. Le réacteur est en marche après 17 ans de travaux – dont 12 ans de retard – et une explosion des coûts.
Après ce premier couplage, le chemin est encore long avant d’atteindre un régime de croisière : « les phases d’essais et de connexion et de déconnexion au réseau électrique se poursuivront pendant plusieurs mois, sous le contrôle de l’ASN [Autorité de sûreté nucléaire, ndlr], jusqu’à ce que le réacteur atteigne 100 % de puissance ».
40 ans après, un troisième réacteur à Flamanville
Ce premier branchement sur le réseau d’EDF est l’occasion de revenir un peu sur ce nouveau réacteur. Première question, pourquoi nouveau alors que la centrale nucléaire de Flamanville est en fonctionnement depuis maintenant 40 ans ?