« Les provocations renouvelées d’Elon Musk sont plus qu’irritantes », s’est agacé Dirk Wiese, chef adjoint du groupe parlementaire du Parti social-démocrate (SPD) au Bundestag allemand, après que ce dernier s’est exprimé à plusieurs reprises sur la politique allemande.
Sur X, en réponse à un internaute évoquant l’attentat sur un marché de Noël dans la ville de Magdebourg, Musk a qualifié le chancelier SPD Olaf Scholz d’« idiot incompétent » et a déclaré qu’il devrait démissionner immédiatement.
Quelques jours plus tôt, il avait déclaré, citant le parti d’extrême-droite Alternative fur Deutschland (AfD) : « seul l’AfD peut sauver l’Allemagne ». Après l’attaque de Magdebourg, plusieurs médias ont pourtant rapporté la sympathie du meurtrier pour l’AfD.

Elon Musk s’est exprimé deux mois à peine avant les élections fédérales allemandes, où Scholz sera face au candidat CDU Friedrich Merz et à celle de l’AfD Alice Weidel.
D’après Bloomberg, l’alliance CDU/CSU récolterait actuellement 32 % des intentions de vote, l’AfD 19 % et le SPD 15,9 %.
Dirk Wiese a appelé à la promotion d’« une version moderne du Sherman Antitrust Act », une référence à la loi états-unienne de 1890 qui interdit les pratiques monopolistiques.
« Nous avons la liberté d’expression, et cette dernière s’applique aussi aux multimilliardaires », a rappelé Olaf Scholz, évoquant les prises de parole de l’entrepreneur états-unien : « Mais la liberté d’expression signifie aussi qu’il est possible de dire des choses qui ne sont pas justes et qui ne contiennent pas de bons conseils politiques ».
Les récentes sorties d’Elon Musk rappellent celles qu’il avait formulées pendant l’été au sujet de la politique britannique (il envisagerait désormais de verser 100 millions de dollars au parti d’extrême-droite Reform UK), ses appels à la démission du juge de la Cour Suprême du Brésil, ou encore son soutien régulier à la présidente du Conseil italien Georgia Meloni, du parti nationaliste Fratelli d’Italia.