Chicailler : fusion de chicaner et pinailler ?

La semaine dernière, Laure de la Raudière ouvrait le bal de la conférence « Territoires Connectés ». Ce discours permet de faire un point de situation sur la fibre. Le déploiement avance bon train, mais la qualité n’est toujours pas au rendez-vous. La présidente de l’Arcep ne veut plus de chamailleries, mais des résultats et des améliorations concrètes. Et si le régulateur commençait par agir avec son bâton répressif ?
Dans son discours d’introduction, la présidente de l’Arcep rappelle qu’une des priorités du régulateur des télécoms est d’apporter une « connexion à Internet à Très Haut Débit partout et pour tous, de qualité ». Ce dernier mot est important, nous allons y revenir.
« J’y ajoute « durable », c’est-à-dire prenant en compte les enjeux de préservation des ressources planétaires, de réduction de l’empreinte carbone et de résilience, afin que les générations futures puissent aussi bénéficier des innovations qu’apporte le numérique », précise-t-elle.
Ce sujet était aussi présent dans la conclusion du discours, dont la prise de conscience serait maintenant bien acquise : « l’impact environnemental du numérique et sa croissance exponentielle si rien n’est entrepris ». Depuis quelques mois, en effet, le régulateur des télécoms multiplie les annonces sur cette thématique. C’était également une des priorités de Laure de la Raudière dans son discours de début d’année.
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89 % de locaux raccordables, 71 % des abonnés ont sauté le pas
La présidente attaque ensuite la question du déploiement de la fibre, par la face la plus facile pour commencer : « près de 90 % des locaux sont rendus raccordables à la fibre. Mon premier message est donc de vous féliciter pour ce chemin parcouru ».